anne desobry



Ne pas parler du monde, mais chercher à en lire le texte, et des mots faire des images dans  lesquelles ma pensée incertaine prend forme.
Chaque élément est un indice émergeant de la confusion du texte brouillé, fond mouvant gris et flou.
Chaque image est une énigme oscillant entre ce qui est visible et ce qui ne l’est pas.
Leur déploiement  renonce à une compréhension : des intervalles ou des manques empêchent l’élucidation et laissent ouverte la question de l’espace et du temps.
Les images sont comme des repères dans une configuration changeante,  une sorte de mémoire,  incluant le point aveugle.
Leur disposition évoque le texte troué et crée une relation entre ce qui pourrait advenir et ce qui est advenu, entre le souvenir et le savoir. Elle fait apparaître un monde d’essence subjective, entre le rêve et la vision.
Comme les mots, les images appellent une polysémie, des contradictions, des ambivalences.
Le gris ; la couche sensible du texte, du ciel, de la poussière, du béton.
Le jaune ; implosion, lumière, néant.
Je reste immobile. Je ne vois pas le monde. Je ne connais pas le passé.
De cette irrésolution naît la rêverie d’un pays qui concentre tous mes questionnements, mon rapport au temps, à l’espace, à la noirceur, à la lumière.
A.D.

des images comme des mots
anne desobry
œuvres
exposition du 7 mai au 14 juillet 2018 vernissage le lundi 7 mai de 18 à 20 h 30
salon ouvert du mardi au vendredi de 14 h à 18 h 30 le samedi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h
congés d’été du 16 juillet au 20 août inclus